Le Kazakhstan est un territoire mystérieux pour beaucoup bien qu’il soit le neuvième plus grand pays au monde. On peut y accéder sans visa depuis peu et découvrir ainsi les merveilles de ses paysages. Ses canyons, ses lacs aux eaux bleues turquoises et ses steppes infinies regorgant d’animaux en liberté.

Une longue route passant par Almaty, l'ancienne capitale Kazakh au sud du pays, permet de rallier Khorgos, située à la frontière chinoise, à Aktobe, à quelques kilomètres de la frontière russe. Une diagonale de 3000 km qu’on considère aujourd’hui comme la nouvelle route de la soie. En suivant cette bande d’asphalte à travers les immensités kazakhs, on traverse de petits villages traditionnels où le temps semble s’être arrêté à la chute du communisme en 1991. Mais, il arrive également de tomber sur des villes futuristes, comme Turkestan érigée au milieu du désert, où des jardins luxuriants abondamment arrosés toute la journée jouxtent des édifices flambants neufs. Des voiturettes électriques et des hummers limousines, bondées de riches touristes d’Asie centrale, filent à toute vitesse dans les rues pavées de cette ville hors norme sortie de terre en l’espace de quelques années.

Cette extrême modernité reste néanmoins limitée à quelques villes. Dans le reste du pays, l’architecture date principalement de l’époque soviétique. Les immeubles fonctionnalistes en béton sont légions alors que dans les zones rurales, les maisons - généralement sommaires - sont constituées de parpaing et de toits en tôle. Quelques monuments religieux orthodoxes et musulmans viennent ponctuer le paysage. Les rues sont animées par une population jeune qui aspire à voir son pays évoluer rapidement. Ils savent que le développement économique du pays est fortement lié aux accords que le Kazakhstan passe avec la Russie et la Chine et ils n’y voient aucun inconvénient, même s’ils se méfient de ces deux voisins ambitieux.